Notice bibliographique | Les enfants d'Athéna |
Illustration de couverture Stephanie Hans 2007 | 4ème de couverture La Grèce, 5ème siècle avant Jésus-Christ. Daméas, Néèra et Stéphanos sont frères et soeur et vivent à Athènes avec leurs parents. Mais ceux-ci sont assassinés. Les enfants prennent alors la fuite, se souvenant des paroles de leur père : "S'il nous arrive quelque chose un jour, partez rejoindre Gorgias". Mais qui est Gorgias ? Et qui sont ces hommes à leurs trousses ? | |||
Historique
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Prix obtenus : Prix de la PEEP 2003 | ||||
Mes commentaires : J'avais bien envie de me pencher sur la Grèce ancienne. Seulement, je ne sais pourquoi - comme pour toutes les civilisations très connues - je m'y sentais contrainte, enfermée. Trop de textes grecs, peut-être, me sonnaient à l'oreille. Comment m'en détacher pour retrouver mon propre ton ? Car je ne dois écrire ni un documentaire ni l'Odyssée et, le ton, c'est le plus important. Plus important que l'histoire elle-même. Pour LA VENGEANCE DE LA MOMIE, j'ai déjà mis très longtemps à découvrir une manière originale de traiter l'Égypte. Je souffre autant pour LES ENFANTS D'ATHÉNA. Enfin j'ai une idée. Trois personnages. Ils vivent ensemble la même histoire, sans arriver vraiment à la partager. Ils sont trop différents (une fille, un ado, un gamin), ils se comprennent mal. Je vais aller voir dans leur tête, et essayer de tisser le lien entre eux. Car, bien qu'ils en ignorent tout, ils ne se tireront de cette terrible aventure qu'en étant unis. ... Quand j'écris un roman qui ne se passe ni en France ni dans le monde d'aujourd'hui, j'ai toujours peur. Il faut que je travaille beaucoup pour bien connaître le pays, les habitants, l'époque mais, une fois que je sais tout, il ne faut surtout pas que je mette tout dans mon histoire. Car je n'écris pas un documentaire, mais un roman. L'autre difficulté est que mon histoire doit être vraisemblable en Grèce, au Vème siècle avant Jésus-Christ, mais qu'on puisse aussi s'y intéresser aujourd'hui, dans ce monde très différent où nous vivons. Je me torturais les méninges pour trouver comment m'y prendre lorsque, tout à coup, j'ai eu une idée : pour que mes personnages soient à la fois proche et vraisemblables, je ne devais pas essayer de raconter l'histoire vue par moi, mais vue par eux, par chacun de mes personnages. Je devais donc me mettre tour à tour dans la peau des uns et des autres. Je me suis lancée. Il fallait que je tienne compte des différences d'éducation et de réaction, très grandes à cette époque, entre les garçons et les filles. Il fallait aussi que je tienne compte de l'âge, en les faisant parler de manières différentes. Et quand je me suis mise en chacun d'eux, j'ai senti qu'ils avaient du mal à se comprendre. Et ça, c'est de tous les temps. Chacun, ses goûts, ses amitiés, ses manières de penser. On connaît mal les autres, on se méprend souvent sur ce qu'ils sont. Car ce qu'on montre au dehors est souvent très différent de ce qu'on est à l'intérieur. Voilà. J'ai essayé de comprendre les uns et les autres. |
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